Aller au contenu

Elections municipales de Besançon - 2020

Besançon, ville verte, est connue pour ses mesures en faveur de la biodiversité de la transition écologique, bien que le chemin à parcourir soit encore long. Mais, comme dans la plupart des villes françaises, un sujet reste oublié des collectivités et administrations, voire « géré » comme au milieu du XXe siècle : les animaux.
Or, 89% des Français jugent la cause animale importante, selon un sondage Ifop de janvier 2019*. Et, selon un sondage du même institut en janvier 2020*, près de 6 Français sur 10 se disent prêts à voter pour un candidat engagé dans la protection animale, 8 sur 10 chez les 18-24 ans.
Humanimo a demandé aux candidats de se prononcer et de s’engager sur 7 mesures portant sur 4 thèmes : végétalisation de l’alimentation collective, captivité animale, animaux errants, animaux sauvages et liminaires.

Notre analyse des propositions des candidats

Nous avons noté chaque liste selon ses affirmations, mais également selon son argumentaire, certaines ayant des propositions concrètes et étayées, d’autres de simples réponses oui ou non, d’autres encore des réponses théoriques, montrant parfois une méconnaissance du sujet. Encore faut-il dire comment on peut et comment on veut appliquer telle ou telle mesure, des contraintes techniques ou réglementaires pouvant retarder une décision.

En tête de classement, la liste de Anne Vignot, pour les engagements forts et la précision sur chaque thème. Un programme global sur l’animal en ville a été travaillé avec les associations et une délégation importante sur la condition animale sera mise en place si la liste est élue.

Ensuite, la liste de Claire Arnoux, un engagement ambitieux et des réponses étayées, mais très théoriques, qui ne précise pas certaines contraintes, par exemple pour les cantines scolaires où une alternative quotidienne vg est impossible à mettre en place à court voire moyen terme sans changer les infrastructures de préparation des repas.

Alexandra Cordier, montre dans son argumentaire qu’elle connait les enjeux et les contraintes et s’engage sur les points importants, mais sa position sur le zoo, qu’elle veut « faire évoluer » n’est pas si claire. Elle avait déclaré à la presse que le Jardin zoologique était « un atout majeur pour préserver la biodiversité »

Éric Alauzet est plus loin derrière, notamment à cause de sa position sur le zoo de la citadelle, qu’il veut conserver en évaluant « l’état sanitaire » des animaux. Il s’était déjà par ailleurs exprimé en faveur d’un placement des animaux dans divers forts de la ville pour leur octroyer plus d’espace.

Ludovic Fagaut en queue de peloton, bien qu’il s’engage à faire sortir les animaux sauvages « exotiques » à grand territoire du zoo, mais pour les remplacer par une faune sauvage locale ! qui n‘est évidemment pas plus faite pour la captivité que les fauves ou les tigres.

Enfin, saluons les engagements volontaristes de Nicole Friess et Jean Philippe Allenbach, que nous vous laissons découvrir.

Jacques Ricciardetti (Rassemblement national) et Karim Bouhassoun (Bisontines Bisontins) n’ont pas répondu.

Vous trouverez les réponses complètes de chaque candidat.e sur une page dédiée.

Voir également notre article spécifique sur le zoo et les positions des candidats https://www.humanimo.fr/zoo-de-besancon-il-est-temps-de-dire-stop